Comment surmonter la peur de l’échec dans l’entreprenariat?
Alexandre Dana est le fondateur de Live Mentor, institut de coaching d’entrepreneur. Dans son livre « Entreprendre et surtout être heureux »,
Franck Lopvet anime des séminaires et des conférences et est auteur de 2 livres « Un homme debout », sorti en 2018 et « Ton autre vie » en janvier 2021. Son discours détonne, car il casse les codes habituels du bien et du mal et de la bien pensance qui conditionnent nos comportements. Il nous explique que la vie nous offre des possibilités de guérir en revivant des situations traumatiques qui pourront alors être dépassées et dont on sera libéré. Et que la dualité est un outil de conscience de soi.
Je crois, quand on a pris l’habitude de diviser la vie en deux camps, qu’on qualifie l’un de bien, l’autre de mal, un de défauts, l’autre de qualités. Nous sommes effectivement dans un monde dual, un monde polarisé. Mais je crois qu’une des polarités n’existe que fonction de l’autre et que si je peux être assis sur ce fauteuil, c’est parce qu’il y a des électrons négatifs qui tournent autour d’un noyau positif. Et je pense que c’est la nature même de ce monde. Je crois que je peux faire l’expérience du bien être que fonction de ce que j’aurai nommé et vécu comme étant le mal être. Et je crois que je ne peux connaître l’expérience de la générosité que fonction de la présence, de la radinerie et que la radinerie crée. La générosité crée la radinerie et l’un ne va pas sans l’autre. Mais nous aimons l’idée de pouvoir vivre une à l’exclusion de l’autre, se déclarer antiraciste sans aller voir la part chez nous qui nous permet de vivre cet antiracisme qui le construit, qui lui donne son existence et sa valeur et qui serait le racisme. Donc je suis parti de cette espèce de postulat puisqu’au départ c’est simplement un pari.
Je me suis dit mais alors attends, si le monde est polarisé, pourquoi moi je pourrais vivre? Je suis gentil et l’autre c’est le méchant. Pourquoi ? Pourquoi ce serait ainsi ? Ça ne me paraissait finalement pas très logique. Et donc, en partant de ce postulat, je me suis mis à observer mes comportements : sur quoi ils étaient accrochés, mes véritables fonctionnements. Et puis j’ai découvert en fait qu’en dessous du Franck bien-pensant, correct, de la bonne personne, du bon fils, du bon père, du bon ami, etc, se cachait une autre version qui était là, disponible, j’ai envie de dire presque dormantes ou agissant à mon plein gré, mais qui elle aurait été le pendant de de cet homme bon. Donc la découverte passe par là. Quant aux applications concrètes dans ma vie, ça m’a permis en fait de comprendre que ce que j’observais à l’extérieur me servait auparavant à faire de moi une bonne personne. Donc, si je développe un peu, c’est lorsque j’observais un raciste à l’extérieur, je pouvais en tirer la conclusion que moi, n’étant pas lui, étais antiraciste. Lorsque j’observais un radin, ça me permettait d’être généreux sans avoir à être généreux. Lorsque j’observais un méchant, ça me permettait d’incarner le gentil sans même avoir besoin de faire le moindre acte de gentillesse. Il suffisait de déclarer l’autre comme méchant pour en tirer de facto la croyance que moi, j’étais le gentil. J’ai trouvé ce procédé un peu basique, un peu puéril, un peu Walt Disney dans sa chanson, dans son aspect manichéen, et je me suis dit il faudrait peut-être ramener tout ça à l’intérieur et aller voir comment ça s’organise dedans. Donc finalement, je me suis dit si ce jeu n’était pas uniquement quelque chose de extérieur/intérieur, mais que tout se passait à l’intérieur et que finalement, ce que je perçois chez la personne que je suis en train de percevoir à l’extérieur n’est pas la personne telle qu’elle est, mais la personne telle que je la vois. Et je me suis dit finalement que ma façon de regarder le monde en disait plus sur là où je placer mon regard que sur le monde en tant que tel.
Je suis au courant que je ne suis pas capable d’appréhender le monde dans son entièreté, dans sa globalité et mon système cognitif ne me permet pas de rendre consciente chaque information qui vient jusqu’à moi.
Je sais que ce qui devient ma version consciente de la vie n’est qu’une sélection de tout ce que j’ai pu capturer comme informations avec l’ensemble de mes sens. Et finalement, j’ai compris que cette personne que j’étais en train d’observer, je ne l’observais pas réellement. Je n’étais pas face à quelque chose d’objectif, mais j’étais face à ma façon de regarder l’autre. Et en insistant un peu et en posant quelques questions, j’ai fini par comprendre en fait que j’avais une tendance naturelle, qui était de proposer à l’autre ce que j’étais, mais que je ne voulais pas rendre conscient. J’avais cette propension à trouver l’autre nul lorsque je refusais de me rendre nul, et j’avais tendance à trouver l’autre radin lorsque, en fait, je ne voulais pas me rendre compte de ma propre radinerie. Et j’ai fini par capter, pour moi en tout cas, et ce n’est que qu’une version du monde qu’une façon de le comprendre, que je ne pouvais pas faire de moi un être bon sans accepter simultanément que cet être ne soit pas bon. Ce qui fabrique le Franck Bon, c’est le Franck pas bon qui va avec, qui est intrinsèquement lié à lui. Et les deux ne sont pas séparables en fait.
Alexandre Dana est le fondateur de Live Mentor, institut de coaching d’entrepreneur. Dans son livre « Entreprendre et surtout être heureux »,