Quel est le mythe de la « Petite maison dans la prairie » et en quoi est-il dangereux ?

Le mythe de la famille parfaite et source d’amour inconditionnel n’est qu’un mythe car la famille est souvent un lieu de souffrances conscientes ou inconscientes.
Emmanuel Ballet de Coquereaumont, psychopraticien et créateur de la méthode Coeur d’enfant avec son épouse, nous explique en quoi idéaliser sa famille peut être un piège.

Nous avons, avec Marie-France, appelé le syndrome de la petite maison dans la prairie, celui qui consiste pour beaucoup d’individus à idéaliser leur famille. Pourquoi l’idéalisme ? Parce qu’ils l’imaginent, ou ils la voient comme finalement un espace source, à la fois source et ressource pour chacun des membres du système familial, et donc « la petite maison dans la prairie ». Cette fameuse série illustre parfaitement cela, en fait. Ou la famille est constituée de deux parents parfaitement aimants, très à l’écoute des besoins des enfants. Et le danger ou les difficultés sont extérieurs à la famille. Or, évidemment, tout cela est très éloigné de la réalité. On sait que ce qui génère beaucoup de souffrance chez les enfants provient généralement de la famille et non pas de l’extérieur de la famille. Et on oublie que la famille, c’est une usine à fabriquer des gens, c’est à dire à mettre en fait les individus dans des fonctions, dans des rôles, dans des places, ce que j’expliquais à l’instant. C’est une façon d’observer qu’en réalité, et bien trop souvent, la parentalité à l’intérieur de la famille fonctionne de manière inversée. C’est à dire que, alors que c’est le parent qui devrait être à l’écoute de l’enfant, de ses besoins et réfléchir comment y répondre, eh bien, de façon souvent inconsciente, la famille attend en fait de l’enfant un certain nombre de choses. L’enfant se retrouve devoir endosser des attentes, des missions, des exigences qu’il va porter sur les épaules et qui vont le construire durant sa vie.

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